Auteur : Marie Rutkoski
Date de sortie : 16 février 2017
Editions : Lumen
Nombre de pages : 464 pages
Prix Broché : 15€ (sur amazon)
(Kindle : 9.99€ )
Young adult – Fantasy – Romance
Synopsis
Gagner peut être la pire des malédictions…
Fille du plus célèbre général d’un empire conquérant, Kestrel n’a que deux choix devant elle : s’enrôler dans l’armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à peine, elle n’est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la » malédiction du vainqueur » : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix trop élevé l’objet de sa convoitise.
Elle ignore encore qu’elle est loin, bien loin, d’avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l’esclave, Arin, et comprend qu’il n’est pas qui il paraît… Mais ce qu’elle soupçonne n’est qu’une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.
Mon avis
Ce roman est mon coup de coeur du moment ! Dès le départ, on est fixé, l’intrigue est basée sur un conflit datant de plusieurs années entre deux patries, une sortie victorieuse du combat et une réduite en esclavage : le sujet est délicat et l’ambiance ne s’annonce pas toute rose. La tension est palpable entre les protagonistes à peine masquée par toute cette richesse apparente, toutes ces belles choses qu’on nous met bien en évidence (je pense notamment aux mélodies du piano, aux piques-niques dans les parcs, aux belles robes de princesse, ect…). On voudrait nous faire croire que la guerre est bel et bien terminée et que tout va bien mais non ce n’est pas le cas et toute l’histoire est centrée autour de ces mensonges, de ces apparences, de ce poker menteur (comme c’est si bien dit sur la quatrième de couverture). Tout le long du roman, avant même que les ennuis ne commencent, on sent cette tension absolument partout, que ça soit durant les parties de Crocs et venins, dans les échanges entre Kestrel et son père ou bien dans la relation de Kestrel et Arin. La scène de la vente aux enchères du début du roman fixe d’ailleurs très bien l’ambiance ; on ressent un certain malaise en lisant ces lignes, on sent que quelque chose n’est pas net, que tout n’est pas aussi paisible qu’il n’y parait… En clair, ça sent le complot à plein nez. Je crois que c’est cet aspect que j’ai le plus aimé dans the Curse d’ailleurs : la tension, le suspens, le fait de ne pas trop savoir dans quoi on met les pieds mais on y va quand même.
Parlons un peu de la relation Kestrel/Arin, qui est quand même un des piliers de cette histoire. Un mot : frustration. Ça fait longtemps que je suis pas tombée sur une romance avec deux personnages aussi têtus et aveugles. Certes leurs origines leur posent des problèmes, certes le contexte n’est pas le plus adapté au développement d’une histoire d’amour, certes il y a tout un tas d’obstacles qui se dressent entre eux, mais malgré cela on ne peut pas s’empêcher d’être agacé par certaines de leurs réactions que je trouve soit disproportionnées soit incompréhensibles. C’est surtout Kestrel qui est la plus embêtante des deux ; elle a une personnalité d’entêtée, de fille indécise, soumise à ses origines mais à la fois rebelle par rapport aux limites fixées par son père… En fait, on a simplement du mal à la cerner par moment et elle en devient agaçante. La relation qu’elle entretient avec ses amis m’a aussi dérangée : je la trouve vide de sentiments, plate. Je n’ai par conséquent pas trop apprécié les personnages de Jess ou de Ronan.
Alors, si j’ai adoré Arin, c’est vrai que j’ai encore une certaine réserve quant à Kestrel.
J’ai adoré ce livre, cependant c’est vrai que j’ai remarqué qu’il était long à démarrer, pourvu de beaucoup de longueurs et de scènes d’action assez rares. J’espère que cet aspect-là sera moins marqué dans les prochains tomes mais ceci-dit, ça ne m’a empêché de classer ce livre dans la liste de Diamant tant j’ai aimé cette histoire.
La fin m’a rendu extrêmement triste, j’ai été à la fois déçue par la décision de Kestrel et admirative car son acte n’est pas vraiment dans son intérêt mais plutôt dans celui de Arin. C’est une belle fin qui annonce une suite superbe.
Ma note : 5/5