Archives pour la catégorie Drame

L’Ordre et le Chaos

Auteur :  Maud Tabachnik

Date de sortie : 3 janvier 2014

Editions :  Albin Michel

Nombre de pages : 320

Prix broché : 19.90€ (sur amazon)

(Kindle : 8.99  € / Poche : 7.99€)

 


Thriller – Policier – Adulte


Synopsis

À quarante ans, après la mort de sa mère, Merryl réalise enfin son rêve : quitter son pays de Galles natal et prendre la route à bord d’un camping-car. Mais ce qu’elle découvre n’est pas la liberté, plutôt l’injustice et la brutalité des hommes. Prise dans l’engrenage de la violence et de ce qu’elle croit être la légitime défense, Merryl devient la criminelle la plus recherchée du royaume. Mais comment l’inspecteur Milland, ex-star de Scotland Yard, pourrait-il imaginer, en remontant une route jonchée de cadavres, que cette folie meurtrière est l’œuvre d’une femme ?


Mon avis

Un road-trip sanglant plutôt original. Difficile de lâcher ce livre une fois commencé, tant on veut savoir ce qu’il va advenir des personnages.

J’ai trouvé que la soudaine folie/schizophrénie de Meryl arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, même si au final c’est peut-être la solution la plus logique (quoiqu’un peu trop facile à mon goût) J’ai beaucoup aimé me retrouver face à la descente aux enfers de Meryl, qui n’avait pourtant rien d’une meurtrière au premier abord, et c’est peut-être la première fois de ma vie que j’ai réussi à « m’attacher » à un personnage criminel. Le policier, Russel, ainsi que son lieutenant Larsen, sont tous les deux assez sympathiques et j’ai aimé les suivre tout au long de la résolution de cette affaire.

La fin est choquante et totalement inattendue, de celles qui vous laissent un goût amer et qui pourtant ne pourrait pas mieux conclure une pareille histoire.

 

Ma Note : 4/5

FORBIDDEN

Auteur :  Tabitha Suzuma

Date de sortie  : 12 juillet 2017

Editions :  Milady

Nombre de pages : 468

Prix : 9.99€ (Kindle)  (Broché :  16.90€)

 


Contemporain– Romance– Drame


Synopsis

Maya et Lochan ne sont pas des adolescents comme les autres. Élevés par une mère alcoolique et instable, ils sont livrés à eux-mêmes et n’ont d’autre choix que d’élever seuls le reste de la fratrie. Forcés de devenir adultes plus tôt que prévu, ils se soutiennent dans l’adversité et finissent par tomber amoureux. Lochan se sent seul au monde, et Maya est la seule à pouvoir le comprendre. Conscient de la monstruosité de cet amour, Lochan est prêt à tout pour bâillonner le désir et les sentiments que sa sœur lui inspire. Mais comment résister alors que Maya a besoin de lui autant qu’il a besoin d’elle ? Est-ce un crime de s’aimer si fort ?


Mon avis

Je me suis intéressée à Forbidden le jour-même de sa sortie française, non pas parce que tout le monde en parlait mais parce qu’il semblait différent. Par là j’entends que le sujet était sensible et intriguant à la fois. La couverture à elle-seule invoquait le thème de l’interdit. Et qui dit interdit dit tentant. Je ne sais pas pourquoi, j’ai laissé tomber l’affaire pendant un moment et ce n’est que récemment que j’ai pris mon courage à deux mains et que je me suis lancée.

Forbidden c’est une histoire sur laquelle j’ai du mal à donner un avis concret, clairement défini, car moi-même, plus d’une semaine après l’avoir refermée, je ne sais toujours pas quoi en penser.
Je suis incapable de dire si j’ai aimé réellement la relation de Maya et Lochan, qui est pourtant au centre de l’histoire. Elle ne m’a pas choquée, ne m’a pas paru affreuse, ou encore rebutante, dans le sens où Lochan et Maya étaient, pour moi, deux êtres tellement attirés l’un par l’autre, touchés par un amour si fort et si pur, qu’ils ne pouvaient tout simplement pas être frère et soeur. Impossible. Il y avait une erreur quelque part, ces deux-là étaient des âmes soeurs, c’était aussi clair que l’eau de roche. Pourtant, au-delà de cette certitude que j’avais que leur amour était des plus purs, il y a une autre part de moi, qui ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec leur lien de parenté, et qui ne peut pas comprendre ; et je pense que c’est cette espèce de barrière qui m’empêche et qui m’a également empêcher au cours de ma lecture, de me sentir proche des personnages, de me transposer en eux. La projection est quelque chose d’essentiel pour moi lors de mes lectures. Or, je n’ai pas vécu leur amour en direct, je ne l’ai pas totalement compris, je n’ai pas su l’apprécier à sa juste valeur.

Si j’ai beaucoup de mal à mettre des mots sur la relation de Maya et Lochan, à juger si oui ou non c’est une des plus belles histoires d’amour auxquelles j’ai été confrontée, en revanche il y a une chose qui m’a profondément heurtée dans Forbidden : Lochan.
Lochan, c’est cet être marqué au fer rouge, cet écorché vif, qui n’a jamais connu que la solitude et la détresse. Je n’ai jamais été autant touchée par un personnage. Il est brisé en milles morceaux, il est détruit, et pourtant c’est un garçon d’une si rare pureté. Lochan a une timidité maladive, il est un « inadapté social » comme il le dit si bien lui-même. Pourtant, qui ne s’est jamais senti proche de lui ? Qui ne s’est jamais retrouvé en lui ? Vous rendez-vous compte que ce jeune homme a porté à bout de bras, depuis ses douze ans, sa famille ? Qu’il n’a eu ni père ni mère, car qui peut appeler « mère » un monstre d’égoïsme comme la leur.

Voilà ce qui fait la force de l’écriture de Tabitha Suzuma, une prose riche en émotions, en sentiments. Pouvoir ressentir, la détresse, la douleur, le tourment, de quelqu’un à ce point-là, c’est juste impressionnant. Quand Lochan étouffait, j’étouffais. Quand Lochan avait mal, j’avais mal. La scène finale fut un des plus grands déchirements de mon expérience de lectrice. Même si j’avais compris depuis le début ce qui allait se passer, j’ai été dans le déni jusqu’à la fin, pensant que Lochan avait trouvé un moyen de s’en sortir, qu’il allait miraculeusement réussir à s’enfuir. Je n’ai réalisé que lorsqu’il a serré la boucle autour de son cou. Et j’ai eu l’impression que mon cœur s’arrêtait en même temps que le sien. 
Lochan est la force de ce roman.

Je n’irais pas jusqu’à dire que je n’aimais pas Maya mais je n’ai pas eu l’impression de la découvrir puis de la connaitre aussi bien que Lochan. Je ne me suis à aucun moment sentie proche d’elle. En fait, je pense qu’elle a été occultée par la personnalité si forte de son frère.

 

Pour résumer, Forbidden c’est un roman pour lequel il est difficile de tirer une conclusion. C’est un livre addictif d’une grande intensité. Je me suis beaucoup remise en question à son sujet, sur le sens de la vie, sur les liens du sang, sur tant d’autres choses. Encore aujourd’hui il me hante et j’y repense souvent. Je suis heureuse de l’avoir lu, ne serait-ce que pour tout ce chamboulement émotionnel. Merci Tabitha Suzuma.

Ma note : 5/5

UNE BRAISE SOUS LA CENDRE

 

Auteur :  Sabaa Tahir

Date de sortie  : 15 octobre2015

Editions :  Pocket Jeunesse

Nombre de pages : 528

Prix : 18.90€  (Kindle :  13.99 €)

 


Dystopie – Romance– Amitié –  Aventure – Drame – Guerre


Synopsis

Dans un monde où l’armée a pris le pouvoir, l’obscurantisme domine, mais deux adolescents vont s’unir pour tenter de renverser ceux qui ont imposé ce règne de la force.

« Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai. »

Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.


Mon avis

Incroyable ! Ce livre est une pépite.

Dans les premières pages, tout se déroule comme dans une dystopie banale : l’héroïne perd sa famille, son environnement sombre dans le chaos le plus total et toute sa vie bascule. Mais la suite n’a rien de classique, on s’attache réellement aux personnages qui sont vraiment profonds et authentiques. Laïa est une fille courageuse, très brave, qui serait prête à subir toutes les pires horreurs du monde pour sauver ceux qu’elles aiment. Elias est fait du même marbre que Laïa, il se bat pour ses convictions jusqu’au bout, peu importe le prix. Comme le dit Cain, ils sont des braises sous la cendre.

J’ai adoré cette histoire du début à la fin car rien n’est épargné, toute la violence et le sang sont là, réels, tangibles. Il y a des moments où je me suis vue rebelle, prête à joindre la Résistance et d’autres où je me suis découverte Mask, obligée, vouée à ce destin non choisi. Laïa et Elias nous permettent de nous projeter dans ces deux mondes totalement différents et nous vivons ce roman comme si nous en étions des personnages.

J’ai adoré.

Ma note : 5/5

SIX OF CROWS, TOME 2 : La cité corrompue

Auteur :  Leigh Bardugo

Date de sortie : 24 mai 2017

Editions :  Editions Milan

Nombre de pages : 672

Prix broché : 18,90€ (sur amazon)

(Kindle : 11.99 € )

 


Fantasy – Aventure – Magie – Young Adult –  Romance


Synopsis

Après avoir réussi à s’enfuir du Palais des Glaces, Kaz et ses compagnons se sentent invulnérables. Un revirement de situation va cependant changer la donne d’une partie mortelle que devront jouer les jeunes prodiges du crime. Alors que les grandes puissances Grisha s’organisent pour leur mettre la main dessus, Kaz imagine un plan, entre vengeance et arnaque, qui leur assurera la gloire éternelle en cas de réussite, et provoquera la ruine de leur monde s’ils échouent.


Mon avis

Un tome qui conclut bien cette duologie. Bizarrement j’ai été un peu moins emballée que par le premier, mais il n’empêche pas que ça reste un bon roman et j’ai passé un très bon moment.
Dans ce deuxième tome, on retrouve tous nos personnages favoris égaux à eux-mêmes : écorchés, revanchards, … de vrais gamins de la rue qui se battent pour leurs convictions et pour se faire une place dans ce milieu si sombre qu’est le Barrel !
Cependant, je trouve que la petite bande a bien évolué depuis le début du premier tome. Ils ont tous enduré tellement d’épreuves qu’ils se sont bien endurcis et sont devenus de vrais enfants prodiges de Ketterdam, totalement à l’image de cette sinistre ville !
Ce tome n’est qu’un puits sans fond de nouvelles ressources pour se tirer de pétrins tous plus affreux les uns que les autres, de bagarres, de meurtres, de complots et conspirations malsaines, … Les personnages en voient de toutes les couleurs : Inej enlevée et sa torture psychologique, Kaz rongé par ses démons, Jesper et son histoire de famille tragique, Wylan et sa découverte macabre sur ce qu’est vraiment devenue sa mère, la dépendance de Nina suite à sa prise de parem, Matthias qui aura choisi Nina plutôt que son peuple…
Le courage de ces personnages était admirable et j’en ai encore des frissons quand je repense à toute cette souffrance, cette envie de vivre et de se battre malgré tout.
Même si cette histoire n’était pas franchement destinée à être romantique, j’ai bien aimé le rapprochement entre certains personnages. Kaz/Inej représente pour moi le couple emblématique de cette histoire : le voleur et le spectre. J’ai aimé cette relation qui s’est tissée doucement, difficilement au début puis solidement à la fin. Tout n’est que sous-entendu au final mais ça laisse présager du bon pour l’avenir de ces deux héros. Quant au Wylan/Jesper, je l’ai trouvé particulièrement touchant. J’ai eu un peu plus de mal avec Nina et Matthias mais peut-être est-ce parce que cette relation était installée dès le départ, de manière presque trop forcée.
La fin m’a rendue très triste mais il était juste surréaliste que tout le monde se tire indemne de toute cette pagaille.
Je reste également sur ma faim sur certains aspects des derniers chapitres… je trouve que l’histoire se termine un peu facilement, trop brièvement, les personnages font des projets et ça ne va pas vraiment plus loin. Je pense que j’aurais apprécié un « 10 ans plus tard » ou quelque chose dans cet esprit là.
En conclusion, je conseille cette duologie aux amateurs de séries young adult un peu sombres, riches en complots et manigances.

Ma note : 3,5/5

The Winner’s Kiss (Winner’s Trilogy : Tome 3)

Auteur : Marie Rutkoski

Date de sortie : 24 mars 2016 (USA)

Editions :   Bloomsbury Publishing PLC (USA)

Nombre de pages : 496 pages

Prix Broché : 9.26€ (sur amazon)

(Kindle : 6.99€ )

 


V.O ANGLAIS – Young adult – Fantasy – Romance


Synopsis

War has begun. Arin is in the thick of it with untrustworthy new allies and the empire as his enemy. Though he has convinced himself that he no longer loves Kestrel, Arin hasn’t forgotten her, or how she became exactly the kind of person he has always despised. She cared more for the empire than she did for the lives of innocent people―and certainly more than she did for him.


Mon avis

A VENIR

 

Ma note : 5/5

 

The Crime (Winner’s Trilogy : Tome 2)

Auteur : Marie Rutkoski

Date de sortie : 21 septembre 2017

Editions :   Lumen

Nombre de pages : 540 pages

Prix Broché : 15€ (sur amazon)

(Kindle : 9.99€ )

 


Young adult – Fantasy – Romance


Synopsis

Suivre votre cœur peut être un crime.

Un mariage royal devrait être une célébration, avec feux d’artifices et danses jusqu’à l’aube. Mais pour Kestrel, promise au Prince, le mariage est un piège. Aussitôt tombés amoureux, Arin est devenu son ennemi. Kestrel brûle de lui dire la vérité : que ses fiançailles sont le prix à payer pour sauver sa vie. Mais dans un monde de mensonge et d’intrigue, comment peut-elle lui faire confiance lorsqu’elle ne se fait pas confiance elle-même ? La vérité éclatera au grand jour, et quand ce sera le cas, Kestrel et Arin apprendront le prix de leur crime.


Mon avis

Ce tome 2 est une merveille. J’avais adoré le tome 1, et ce tome 2 est pour moi encore meilleur.

Si j’avais encore une réserve quant au personnage de Kestrel dans le premier tome, que j’avais du mal à apprécier à sa juste valeur, c’est complètement révolu avec The Crime. Kestrel s’y montre si courageuse, si brillante, époustouflante tout simplement. Elle fait passer les ambitions des autres avant les siennes, elle protège Arin jusqu’au bout et peu importe ce que ça peut lui coûter. J’avais le cœur en miettes quand je la voyais à l’oeuvre et qu’Arin ignorait tout ça, qu’il allait même jusqu’à la prendre pour un être abject, égoïste, avide de pouvoir… Ce tome est déchirant pour ça, pour cette relation unique mais qui bat de l’aile depuis le tout début. On retrouve encore le fameux jeu du « poker menteur » qui résumait déjà très bien The Curse. Là encore, c’est un enchainement de joutes verbales, de mensonges, de faux-semblants. Tout n’est que manipulations et trahisons. J’adore ça mais d’un autre côté ça ne m’a pas empêchée d’être très triste par moments quand je me suis rendue compte que la situation d’Arin et de Kestrel ne faisait qu’empirer.
Ceci dit, amateurs de passages tendres, vous serez un peu récompensés dans ce tome : la scène du balcon et celle dans la taverne sont parmi mes passages préférés de ce livre. La scène finale entre Arin et Kestrel m’a déchiré le cœur. J’avais tellement envie de secouer Arin et de lui dire « Mais tu vois pas qu’elle te ment ? Ressais-toi bon sang ! ».

Je tire mon chapeau à l’auteure pour un des personnages : l’empereur. Je ne me souviens pas avoir détesté autant un personnage. Je le haïssais tellement que j’en grinçais presque des dents parfois. Il est tout bonnement détestable.
Le père de Kestrel a un rôle décisif dans ce tome-ci. Au final, je me dis que c’était si prévisible, que depuis le départ Kestrel aurait dû s’attendre à ce que ça se termine ainsi. Je trouvais pourtant si beau et si triste à la fois, cet amour et cette estime aveugles qu’elle vouait à son père… Là encore, ça m’a fendue le cœur mais je comprend totalement le choix de l’auteure par rapport à ce dénouement. C’était le plus logique, le plus percutant.

Quoi d’autre ? Il y a quelques nouveaux personnages marquants qui viennent remplacer les anciens (Jess et Ronan que l’on voit brièvement et qui se montrent lamentables d’ailleurs) : Roshar et Verex. Roshar, il contient à lui tout seul tout l’humour de ce roman. C’est un cirque ambulant ; il peut se passer n’importe quoi, l’intrigue peut en être à un moment particulièrement dramatique, Roshar arrivera quand même à nous mettre de bonne humeur. Je pense sincèrement que ce personnage est le meilleur ami dont Arin avait besoin depuis le début ; j’attends de voir comment cela va évoluer mais je pense qu’une grande amitié va naître entre ces deux-là. Quant à Verex, c’est l’ami, le pilier dont Kestrel avait désespérément besoin pour survivre, car oui, je pense qu’elle est le personnage qui souffre le plus dans ce tome-là.
Je parlerai aussi brièvement de Tensen, le maitre-espion, un personnage que j’ai apprécié tout le long mais qui m’a fortement déçue par son choix final…

Je pense avoir fait le tour des points essentiels. Quoi retenir de The Crime ? C’est un livre riche en rebondissements, frustrant, déchirant, qui annonce un dénouement sombre mais exceptionnel. Je pense que la saga Winner est une des meilleures séries Young-adult du moment.

 

Ma note : 5/5

The Curse (Winner’s trilogy : Tome 1)

Auteur : Marie Rutkoski

Date de sortie : 16 février 2017

Editions :   Lumen

Nombre de pages : 464 pages

Prix Broché : 15€ (sur amazon)

(Kindle : 9.99€ )


 

 Young adult – Fantasy – Romance


Synopsis

Gagner peut être la pire des malédictions…

Fille du plus célèbre général d’un empire conquérant, Kestrel n’a que deux choix devant elle : s’enrôler dans l’armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à peine, elle n’est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la  » malédiction du vainqueur  » : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix trop élevé l’objet de sa convoitise.

Elle ignore encore qu’elle est loin, bien loin, d’avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l’esclave, Arin, et comprend qu’il n’est pas qui il paraît… Mais ce qu’elle soupçonne n’est qu’une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.

Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.


Mon avis

Ce roman est mon coup de coeur du moment ! Dès le départ, on est fixé, l’intrigue est basée sur un conflit datant de plusieurs années entre deux patries, une sortie victorieuse du combat et une réduite en esclavage : le sujet est délicat et l’ambiance ne s’annonce pas toute rose. La tension est palpable entre les protagonistes à peine masquée par toute cette richesse apparente, toutes ces belles choses qu’on nous met bien en évidence (je pense notamment aux mélodies du piano, aux piques-niques dans les parcs, aux belles robes de princesse, ect…). On voudrait nous faire croire que la guerre est bel et bien terminée et que tout va bien mais non ce n’est pas le cas et toute l’histoire est centrée autour de ces mensonges, de ces apparences, de ce poker menteur (comme c’est si bien dit sur la quatrième de couverture). Tout le long du roman, avant même que les ennuis ne commencent, on sent cette tension absolument partout, que ça soit durant les parties de Crocs et venins, dans les échanges entre Kestrel et son père ou bien dans la relation de Kestrel et Arin. La scène de la vente aux enchères du début du roman fixe d’ailleurs très bien l’ambiance ; on ressent un certain malaise en lisant ces lignes, on sent que quelque chose n’est pas net, que tout n’est pas aussi paisible qu’il n’y parait… En clair, ça sent le complot à plein nez. Je crois que c’est cet aspect que j’ai le plus aimé dans the Curse d’ailleurs : la tension, le suspens, le fait de ne pas trop savoir dans quoi on met les pieds mais on y va quand même.

Parlons un peu de la relation Kestrel/Arin, qui est quand même un des piliers de cette histoire. Un mot : frustration. Ça fait longtemps que je suis pas tombée sur une romance avec deux personnages aussi têtus et aveugles. Certes leurs origines leur posent des problèmes, certes le contexte n’est pas le plus adapté au développement d’une histoire d’amour, certes il y a tout un tas d’obstacles qui se dressent entre eux, mais malgré cela on ne peut pas s’empêcher d’être agacé par certaines de leurs réactions que je trouve soit disproportionnées soit incompréhensibles. C’est surtout Kestrel qui est la plus embêtante des deux ; elle a une personnalité d’entêtée, de fille indécise, soumise à ses origines mais à la fois rebelle par rapport aux limites fixées par son père… En fait, on a simplement du mal à la cerner par moment et elle en devient agaçante. La relation qu’elle entretient avec ses amis m’a aussi dérangée : je la trouve vide de sentiments, plate. Je n’ai par conséquent pas trop apprécié les personnages de Jess ou de Ronan.
Alors, si j’ai adoré Arin, c’est vrai que j’ai encore une certaine réserve quant à Kestrel.

J’ai adoré ce livre, cependant c’est vrai que j’ai remarqué qu’il était long à démarrer, pourvu de beaucoup de longueurs et de scènes d’action assez rares. J’espère que cet aspect-là sera moins marqué dans les prochains tomes mais ceci-dit, ça ne m’a empêché de classer ce livre dans la liste de Diamant tant j’ai aimé cette histoire.
La fin m’a rendu extrêmement triste, j’ai été à la fois déçue par la décision de Kestrel et admirative car son acte n’est pas vraiment dans son intérêt mais plutôt dans celui de Arin. C’est une belle fin qui annonce une suite superbe.

Ma note : 5/5

 

The Edge of Never : Loin de Tout (tome 1)

Auteur : J.A. Redmerski

Date de sortie : 22 novembre 2013

Editions :   Milady (poche)

Nombre de pages : 504 pages

Prix poche: 8.20€ (sur amazon)

(Kindle : 5.99€ ou emprunt)

 


 New Adult – Road Trip


Synopsis

Un aller simple pour nulle part…

Camryn n’a jamais voulu se contenter d’une petite vie tranquille. À vingt ans, alors qu’elle croit que son avenir est sur des rails, elle perd son petit ami dans un accident de voiture. Tout s’écroule. Cédant à un élan irrésistible, la jeune fille décide de tout plaquer pour aller voir ailleurs – et s’y perdre, avec un peu de chance.

C’est alors que son chemin croise celui d’Andrew, vingt-cinq ans, qui n’a pas été épargné par la vie lui non plus. Ces deux paumés font route ensemble et retrouvent ce qu’ils cherchaient sans le savoir : l’espoir. Camryn se sent vivre plus intensément depuis qu’elle a rencontré ce compagnon de route audacieux, drôle et incroyablement séduisant. Ce road trip improvisé marque le début d’une nouvelle existence exaltante. Mais l’insaisissable Andrew cache un secret qui pourrait faire de ce voyage le dernier.


Mon avis

J’ai passé un bon moment avec ce livre malgré quelques détails qui m’empêchent de le considérer comme un coup de cœur…
Quand j’ai lu le résumé je m’attendais à découvrir un vrai Road-Trip au cœur des Etats-Unis avec une découverte de pleins d’états et au final les personnages passent les trois quarts de leur temps dans le bus et nous, lecteurs, ne voyons pas grand chose des paysages de l’Amérique. Il y a bien l’excursion en voiture…Mais là encore, ils ont été s’enfermer dans un hôtel pendant plusieurs jours ! Je suis un peu restée sur ma faim sur ce point.

Petit bémol sur la fin également, je trouve que ça va un peu vite. On découvre enfin pourquoi Andrew était réticent à s’engager et en une dizaine de pages le problème est réglé. Et l’issue manque d’ailleurs cruellement de réalisme. Ceci dit, d’un autre côté, je préfère que l’histoire se finisse de cette façon (dans le cas contraire j’aurais eu le cœur brisé !).

Mis à part ça, j’ai bien aimé les personnages, l’univers musical m’a particulièrement plu (Eagles, The Civil War, … des valeurs sûres)

En bref, The Edge of Never est une jolie histoire d’amour entre deux jeunes adultes qui ont été heurtés par la vie et qui cherchent à se reconstruire. Beaucoup de belles d’émotions sont transmises à travers ce livre, il donne à réfléchir sur le sens de la vie et ce qu’elle peut nous faire traverser. On ne peut que croire en l’existence des Âmes sœurs après avoir lu ce roman.

Ma note : 3.5 / 5

 

Fight

Auteur :  Charlotte Roucel

Date de sortie : 26 février 2017

Editions :   AFNIL

Nombre de pages : 461

Prix broché : 13.50€ (sur amazon)

(Kindle : 2.99€)


Dark Romance – New Adult – Gangs 


Synopsis

Lorsque Marie débarque chez les Warrior’s, un des gangs les plus violents de la ville, après que son frère l’ait

échangée contre un peu de temps, Noah pense qu’elle sera comme toutes les autres et qu’il sera facile de l’utiliser pour son propre plaisir. Mais la jolie rousse agit d’une manière étrange. Le jeune homme va vite comprendre que cette dernière détient un lourd secret.

Un de ceux qui risquerait de mettre en danger la vie de beaucoup de monde. « Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent » est leur credo.

Il se pourrait bien qu’ils n’aient encore rien vu…


Mon avis

J’ai apprécié ce livre mais il n’est pas non plus transcendant. J’ai passé un très bon moment avec Marie et Noah mais j’ai été un peu déçue par l’aboutissement de l’histoire… Les révélations arrivent comme un cheveux sur la soupe, les conclusions sont un peu hâtives et peu cohérentes. Ceci dit, les histoires des personnages sont poignantes et je me suis quand même attachée à ces derniers.

J’aurais aimé que l’histoire des gangs soit plus développée, j’aurais également apprécié en savoir plus sur le fameux Yves ou bien sur le père de Caleb qui sont à peine évoqués. Je m’attendais à quelque chose de très sombre et m’étais préparée psychologiquement à être choquée par le contenu de ce livre, mais rien de tout ça, ce n’est pas franchement une Dark Romance.

Je reste un peu sur ma faim mais malgré tout je conseille ce livre à ceux qui veulent passer un bon moment de lecture car le style de l’auteur est fluide et se lit relativement bien.

 

Ma note :  3.5 / 5

 

Coup de cœur : ORANGE

Auteur : Takano Ichigo

Editions : Akata

Sortie : 9 octobre 2014

Série : 5 tomes (4 en France actuellement-en cours)

Age conseillé : 12 ans et plus

Prix : 7.95€



J’ai eu l’envie de faire un article un peu différent des autres, j’y réfléchissais quand mes yeux sont tombés sur les quatre tomes de Orange bien en évidence dans ma bibliothèque et là je me suis dit « je dois absolument écrire quelque chose sur cette série, c’est inévitable  » !

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J’ai découvert le premier tome de ce manga, à l’automne dernier, totalement par hasard. Je voulais commencer une nouvelle collection et j’étais à la recherche d’un petit shôjo à découvrir, récent de préférence car c’est plus facile de commencer une collection quand le manga vient de sortir, ça permet d’acheter les tomes au fur et à mesure (c’est une très bonne chose pour le porte-monnaie). Je me rappelle que j’ai feuilleté tout un tas de mangas avec toutes les caractéristiques habituelles des bons shôjos (vie scolaire, petite romance, humour, etc…) et puis je suis tombée sur Orange. Le simple résumé de ce manga a été une véritable révélation : un mélange de science-fiction et de romance ? Que demander de plus ! Dire que j’ai dévoré ce premier tome est un euphémisme, j’étais tellement prise par l’histoire de Takano Ichigo que je n’ai pas pu attendre la sortie du tome 2 ; je me suis littéralement précipitée sur les quelques scans déjà disponibles en anglais.

orange,-tome-1-601690Un résumé pour commencer : 

Un matin, alors qu’elle se rend au lycée, Naho reçoit une drôle de lettre… une lettre du futur ! La jeune femme qu’elle est devenue dix ans plus tard, rongée par de nombreux remords, souhaite aider celle qu’elle était autrefois à ne pas faire les mêmes erreurs qu’elle. Aussi, elle a décrit, dans un long courrier, les évènements qui vont se dérouler dans la vie de Naho lors des prochains mois, lui indiquant même comment elle doit se comporter. Mais Naho, a bien du mal à y croire, à cette histoire… Et de toute façon, elle manque bien trop d’assurance en elle pour suivre certaines directives indiquées dans ce curieux courrier. Pour le moment, la seule chose dont elle est sûre, c’est que Kakeru, le nouvel élève de la classe, ne la laisse pas indifférent…

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                                            Pourquoi c’est un coup de cœur ? 

Orange ? C’est une montagne russe d’émotions ! C’est une oeuvre poétique, emplie de légèreté, de tendresse, mais également si mélancolique, pleine de doutes et de regrets… C’est bouleversant, poignant, ça vous transcende, ça vous retourne complètement. Ce shôjo vous fait passer par toute une panoplie de sentiments en très peu de temps, un coup vous vous retrouvez plein d’espoir, touché par l’innocence et la naïveté des personnages, amusé par leur humour ; et trois pages plus loin, vos yeux piquent, vous êtes au bord des larmes et le cœur serré. La relation que partagent Naho et Kakeru est adorable mais loin d’être une banale histoire entre deux lycéens : encore une fois on y retrouve ce curieux et pourtant si formidable mélange de légèreté et de drame.

Et puis, il y a ce côté science-fiction, parlons-en ! Vous l’aurez compris, Naho reçoit une lettre venant du futur, écrite par nulle autre qu’elle-même, ce courrier ayant pour but d’empêcher la réalisation de certains événements dramatiques. On va donc avoir tout le long de cette histoire, des basculements temporels entre Naho 16 ans tentant de modifier le futur, et Naho 26 ans, pleine de regrets et souhaitant désespérément pouvoir changer le passé. Mais dans ces deux époques, Naho n’est pas seule, on y retrouve également toute la bande et ses membres charismatiques tels que Suwa ou Hagita, et ces liens solides qui les unissent tous, d’une certaine manière hors du temps, font la force de ce shôjo. Je trouve que ce voyage au travers des époques est un des meilleurs points de ce manga, c’est une réelle confrontation entre la fraîcheur, la naïveté mais également les doutes d’une jeunesse qui se cherche et se découvre ; et la maturité, les regrets d’adultes qui souhaiteraient pouvoir revivre leur adolescence différemment. Les transitions entre le futur et le moment présent sont toujours remarquablement bien réalisées, il n’y a jamais de confusion, et c’est bien là qu’on voit le talent de Takano Ichigo. Il y a une interrogation qui persiste cependant, que va-t-il advenir des personnages existants dans le futur si le passé est modifié ? Y aura-t-il un autre futur, une sorte de monde parallèle, avec des relations différentes, un autre avenir ? Je suis curieuse de lire le dernier tome afin de voir comment la mangaka va s’en tirer avec ce bouleversement temporel.

Les dessins sont délicats et vraiment très agréables à regarder, j’ai également eu un coup de cœur de ce côté-là. Un dernier mot sur les couvertures, je trouve personnellement que l’édition a fait un travail remarquable : les couvertures sont colorées et je dirais même qu’on y perçoit toute la poésie et la sensibilité de l’oeuvre, je les trouve magnifiques tout simplement. La qualité d’impression, le papier, superbes également.

En conclusion : Ce n’est pas une simple lecture pour adolescentes, le thème abordé dans ce shôjo est sérieux et grave, il amène de nombreuses réflexions, ce qui peut expliquer sa publication dans un magazine pour « Seinen ». Ce manga s’adresse à un large public à condition d’avoir un esprit ouvert, l’histoire étant malgré tout principalement centrée sur une romance de jeunesse, il ne faut pas l’oublier.



Chronique sur le dernier tome paru en France                (Spoiler ATTENTION)

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Sortie : 2 juillet 2015

Résumé :

Naho et Kakeru se sont enfin avoués leur amour. Mais les deux adolescents ne savent pas encore vraiment comment se comporter, l’un vis-à-vis de l’autre, et ce que signifie le fait de « sortir ensemble ». L’arrivée imminente de la course de relais pourrait bien donner un coup de pouce à leur relation naissante… À moins que l’absence de la mère de Kakeru ne se fasse trop cruellement sentir ?

Mon avis :

Cette série est toujours aussi épatante ! Bien que l’intrigue principale n’ait pas grandement avancé dans ce tome-ci, le suspense est toujours aussi intense, à chaque nouveau chapitre notre inquiétude au sujet du devenir de Kakeru est omniprésente : est-ce que le groupe va réussir ? Cette question nous obsède, on ne fait qu’y penser tout en tournant les pages, on en a le cœur serré…

J’étais contente de voir la relation Naho-Kakeru évoluer considérablement dans ce tome, elle évolue lentement mais sûrement et j’ai beaucoup d’espoir à leur sujet pour la suite. Cependant, en dehors de cette jolie romance qui nous met du baume au cœur, de cette belle amitié qui unit le groupe, on ne peut pas oublier qu’une épée de Damoclès plane toujours au-dessus de la tête de Kakeru, et on ne peut s’empêcher d’avoir une légère appréhension quant à l’évolution de cette histoire… Après tout, est-il possible de changer à ce point le futur ? Et puis, que va-t-il advenir de Suwa prêt à se sacrifier ? Tant de questions encore sans réponse… Il est vrai que j’aurais apprécié que ça avance un peu plus rapidement de ce côté-là, le suspense est insoutenable !

Orange reste définitivement un coup de cœur, ce mélange de romance et de science-fiction est époustouflant ! C’est un véritable recueil d’émotions et il est impossible de ne pas être bouleversé en lisant ce manga. Takano Ichigo nous fait réfléchir sur l’impact de chaque décision prise, de chacune de nos erreurs, de toutes ces fois où on pourrait agir et où on ne le fait pas ; en définitive, ce combat que mènent Naho, Suwa et tous les autres pour empêcher Kakeru de commettre un acte irréparable est une belle leçon de vie et d’espoir. Les personnages sont vraiment attachants tous autant qu’ils sont, et on espère qu’ils auront tous droit à une fin heureuse. On sent que le dénouement se rapproche, en espérant qu’il ne soit pas dramatique : on veut tous sauver Kakeru !

J’espère que le tome 5 ne se fera pas trop attendre, j’ai hâte de découvrir la suite, et surtout la fin, de cette merveilleuse histoire.

Ma note pour ce tome : 5/5



Adaptation au cinéma

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Film par Kojiro Hashimoto, prévu pour le 12 décembre 2015